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Modalités pratiques


    La plus élémentaire lucidité déontologique commande d’éviter avant tout le piège que constitue la pratique privée (au sens mercantile du terme). De manière à préciser quelque peu la nature de la pratique socratique
    publique, on envisagera très brièvement les trois acteurs respectivement en présence : la structure-mère, le visiteur et le philosophe-praticien.

    Évoluer dans une structure publique — l’A.S.B.L. Centre de philosophie pratique Chromatiques whiteheadiennes — permet au philosophe de recevoir des visiteurs indépendamment de leur contrainte financière, la structure jouant le rôle d’interface. S’il est en effet inévitable que l’engagement dans le dialogue soit scellé par un investissement financier, celui-ci doit être proportionnel aux capacités budgétaires du visiteur.

    Le visiteur demande — par courriel <info AT chromatika.org> (remplacez « AT » par « @ ») ou par téléphone <0495 31 64 56> — l’instauration du dialogue sur un point particulier qui fait existentiellement problème. Ce faisant, il s’engage dans un processus court (une demi-douzaine de séances au maximum) aux objectifs clairement définis par lui. Le visiteur orientera de facto la nature du dialogue et donc le dosage de créativité, d’efficacité et de vision qui répond à sa situation. (Voir ci-dessous l’explicitation des « principes directeurs ».)

    Le praticien conduit le dialogue (il ne le dirige pas) selon trois jeux de principes. D’une part, sa pratique est fondamentalement socratique : faire en sorte que le visiteur devienne son propre juge, c’est-à-dire qu’il devienne à même de mettre en relief les présupposés de son agir personnel et/ou de tout paradigme-cible. Le visiteur ne saurait être un vase que l’on remplit, mais bien un feu que l’on allume, une source que l’on fait jaillir. D’autre part, cette exigence « minimale » est structurée par l’intuition fondamentale de la philosophie whiteheadienne — l’avancée créatrice (qui est introduite dans la section suivante) — et par certains principes de la thérapie brève, tels qu’axiomatisés par Watzlawick[1].

    Bien qu’il ne s’agisse pas de faire œuvre thérapeutique, il est en effet nécessaire de donner un cadre adéquat au dialogue socratique qui, stricto sensu, fut pratiqué dans des conditions totalement étrangères à celles, généralement purement pragmatiques, qui réunissent le philosophe-praticien et le visiteur. Relevons à ce propos deux divergences significatives : le but radical annoncé par Socrate — la quête rationnelle de la vie authentique — comme la manière dont il poursuit ses investigations publiques (à distinguer de son enseignement privé) — il initialise le dialogue et s’empresse de ridiculiser son vis-à-vis — ne correspondent pas aux conditions initiales de l’entretien philosophique. Ce dernier devra s’attacher à éclaircir un point litigieux donné en un nombre de séances convenu à l’avance. Le dialogue est mené du point de vue du visiteur, avec son langage, à partir d’une contextualisation précise (on pourrait dire réticulaire) de ce qui fait problème. Le problème débattu est très précisément celui qui est injecté dans le dialogue par le visiteur : il n’y a pas lieu de considérer a priori que le problème ne constitue que le phénomène de surface d’un « trauma » qu’il faut nécessairement exhumer.

    Ces principes fondamentaux doivent rester très généraux de manière à ce que la primauté du vécu de l’individu soit garantie. Répétons qu’il ne s’agit pas d’imposer un cadre interprétatif, mais d’aiguiller imperceptiblement le visiteur vers son « centre » personnel. Remarquons enfin que le philosophe-praticien ne procède jamais par prescription de lectures philosophiques supposées édifiantes ou par exposé ex cathedra.

 

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