[Le cabinet a intégré le Centre Kinos (1348 Louvain-la-Neuve) (LLN) en mai 2014. Les prises de rendez-vous se font au 010 48 94 20.]
Ouverture d’un cabinet philosophique en Communauté française
M. Weber, Communiqué de presse, 7 janvier 2007
Jusqu’ici inconnu en Belgique francophone, l’entretien (ou la « pratique ») philosophique est une activité qui s’exerce plus couramment en Flandre (depuis 1997), en France (depuis 1992), en Allemagne (depuis 1981) ou aux Etats-Unis (depuis 1974)… Une lacune de taille dans le paysage culturel de la Communauté française se trouve donc comblée avec l’ouverture à Bruxelles du cabinet philosophique du Centre de philosophie pratique « Chromatiques whiteheadiennes » ASBL (Moniteur belge 08/11/2006).
Albert Camus a écrit : « Dans les vies les mieux préparées, il arrive toujours un moment où les décors s’écroulent. Pourquoi ceci et cela, cette femme, ce métier et cet appétit d’avenir ? Et, pour tout dire, pourquoi cette agitation à vivre dans ces jambes qui vont pourrir [i] ? » La question du « pourquoi » ne prend pas nécessairement une forme aussi radicale, mais toujours elle doit être entendue et toujours il faut lui opposer quelque argument. Tel est du moins le pari que fait le philosophe et celui ou celle qui s’adresse à lui, que ce soit simplement afin de mettre de l’ordre dans ses idées ou pour trouver une réponse à un problème précis, quelle que soit sa nature : comportementale, conjugale, morale…
Le principe moteur de l’entretien est dialectique : le visiteur (pour reprendre le terme du philosophe-praticien Gerd Achenbach) met sur la sellette une question particulière ; cette question fait alors l’objet d’un dialogue ouvert dans lequel le philosophe n’intervient que pour orienter la recherche, pour faciliter l’accouchement des pensées. Selon le cas, le dialogue permettra de faire le point, de rafraîchir son regard sur le présent, d’assumer le passé, d’anticiper le cours des événements, voire de susciter le changement.
En résumé : il s’agit d’une pratique non-directive (le philosophe facilite et de relance la discussion afin que le visiteur puisse découvrir sa solution), qui ne requiert — du visiteur — aucune formation philosophique et qui n’exploite pas les ressources mises en œuvre en psychothérapie (toutes tendances confondues), en analyse de type psychanalytique, ou lors d’un « life coaching ».
Le philosophe-praticien est M. Weber, Dr en philosophie et directeur du Centre de philosophique pratique. Sa théorisation de la pratique philosophique individuelle s’appuie principalement sur la philosophie « organique » et « processuelle » de A. N. Whitehead (1861–1947), et est mise en regard des « exercices spirituels » de P. Hadot (1922–) pour la visée philosophique, de la maïeutique socratique pour la rigueur analytique, et du pragmatisme de W. James (1842–1910) pour l’efficacité. Ses activités de conseil bénéficient également de synergies avec une hypnothérapeute, une psychanalyste lacanienne, une psychiatre et une sexologue.
Michel Weber a soutenu sa thèse de doctorat en philosophie à l’UCL (1997). Ancien Visiting scholar au Center for Process Studies de la Claremont School of Theology et à la Claremont Graduate University (Los Angeles, 1993–1995), lauréat de la Classe des Lettres de l’Académie Royale de Belgique (2000), il a publié plus de trente ouvrages de philosophie (dont six monographies) et est l’auteur de nombreux articles scientifiques.
Un entretien dure une heure et coûte 50 € (montant qui peut être partiellement pris en charge par l’ASBL) ; le nombre d’entretiens nécessaire n’excède généralement pas deux. Une contextualisation générale de la pratique philosophique peut être trouvée sur la page Toile du Centre : www.chromatika.org. Adresses de contact : 79 chaussée de Vleurgat, 1050 Bruxelles ; info@chromatika.org. Tél. : 0495 31 64 56.
[i] Albert Camus, compte rendu de La nausée de Jean-Paul Sartre, 1938, in Essais. Édition de Roger Quilliot et Louis Faucon, Paris, N. R. F. Éditions Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1965, pp. 1417-1419, ici p. 1418.