L’activité pratique du Centre consiste principalement en l’organisation d’un cabinet philosophique exploitant les acquis théoriques des philosophies organiques whiteheadienne et jamesienne.
Dans la mouvance des « Nouvelles Pratiques Philosophiques » (voir Michel Tozzi), le cabinet accueille les individus en quête de sens, que celle-ci soit globale ou non. Schématiquement, cette quête sémantique peut en effet se présenter sous la forme d’une remise en question fondamentale (on pourra parler de crise existentielle) ou sous la forme d’une problématique plus locale, quelle que soit sa nature (dépressive, comportementale, conjugale, de deuil, de légitimation éthique d’une décision, …).
Elle s’adresse aux « im-patients » du changement au sens où le dialogue socratique est totalement distinct des pratiques médicales et où l’usager contribue activement à la résolution de la crise.
Soulignons de plus que le dialogue socratique dont il est question ici est étranger à la psychothérapie sensu stricto, au mentorat (« life coaching »), aux formes de spiritualité comme de laïcité, à ce que certains appellent « philo-thérapie » et à la philosophie du management. De même, on ne parle de « conseil philosophique » (ou de « conseil socratique ») et de « consultation philosophique » (ou de « consultance philosophique ») que métaphoriquement : le dialogue est centré sur le visiteur. La relation patient / thérapeute est remplacée par une relation entre un visiteur —ou un impatient— et un philosophe. Ecrire « impatient » n’est pas anodin : les praticiens qui traitent des patients s’attendent bien souvent à ce que ces derniers acceptent passivement les soins qui leurs sont prodigués avec bienveillance ; au contraire, le philosophe qui accueille l’im-patience de son visiteur cherche à mobiliser ses ressources, à les infléchir afin de les rendre efficace.
L’innocuité de la pratique philosophique mérite d’être soulignée, ainsi que son hygiène : la personne n’est pas comprise comme un malade qui s’ignore mais comme un plaignant qui ne peut temporairement plus se voir, même potentiellement, en bonne santé. La plainte n’est pas traduite en termes psychologiques ou médicaux (pas de nosologie) mais envisagée dans le lexique du visiteur. Il n’y a pas de traitement-marathon (étalé sur une longue prériode) mais un dialogue ponctuel, limité dans le temps.
Alors que le patient est sensé consulter le plus tôt possible, l’im-patient a bien raison de frapper tardivement à la porte du philosophe.
Le cabinet, ouvert à Bruxelles en 2006, a intégré le Centre médical Kinos, devenu depuis Tonaki (1 Voie de la Petite Reine, 1348 Louvain-la-Neuve) (LLN, Belgique), en 2014. Le philosophe praticien (on écrit aussi philosophe-praticien) est Michel Weber. Les prises de rendez-vous se font à présent au 0495 316 456.
On trouvera sur notre site une contextualisation historique de la philosophie pratique incluant une brève introduction aux travaux pionniers de Gerd B. Achenbach (Bergisch Gladbach, Allemagne) et de Paul W. Sharkey (Jamestown, Tennessee) ainsi qu’aux approches plus récentes, mais également plus réductrices de Louis Marinoff (New York) et d’Oscar Brenifier (Argenteuil, Val d’Oise).
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